 |  |  | | ISSC | | Institut Suisse de Sexologie Clinique |
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5 mai 2015 : Quelles influences, quels rapports entre le sexe, le pouvoir et l'argent ?
Voici le résumé de notre discussion et des riches échanges entre hommes et femmes présents à ce café :
- Nous abordons là une question assez complexe qui a suscité de nombreuses interrogations dans le public et qui nous a entraînée sur des pistes assez variées et originales
- Le pouvoir et l'argent exercent une forme de séduction qui favorise les rapprochements sexuels, mais on peut alors se demander si on m'aime pour moi ou pour mon argent ou ma notoriété, ma position hiérarchique dominante supérieure ? Cela évoque des exemples comme DSK ou Berlusconi où l'on peut se demander quelle est leur réelle puissance et attractivité sexuelle ? L'argent et le pouvoir ont d'importants pouvoirs de corruption
- Nous évoluons dans une société où le pouvoir peut se siter sur le plan économique, mais aussi juridique, légal, spirituel ... le droit de cuissage est courament pratiqué dans les milieux artistique, politique, hospitalier (le pouvoir de la blouse blanche), administratif, ecclésial (l'attrait de l'uniforme), international et même pendant les guerres ! Dans le milieu professionnel, dénoncer, militer contre ou refuser le système de "promotion canapé" peut avoir des conséquences néfastes et rendre très impopulaire, mais soulève des questions éthiques personnelles et de respect de soi.
- La sexualité est un domaine fascinant où s'exerce les lois de la manipulation, de la séduction, du troc, des échanges, de l'excitation réciproque ... Donner du plaisir à l'autre n'est-ce pas une façon de prendre le pouvoir sur elle/lui ? Et peut-on acheter le plaisir de l'autre (ex. prostitution) ? Est-il vrai que l'argent gagné par la prostitution (salement ou honteusement) brûle les doigts et doit être vite et mal dépensé ? Les clients des prostituées cherchent un service technique d'experte ou une partenaire rapidement disponible pour soulager leurs besoins ou une relation intime non compromettante et non engageante (qui ne serait donc pas une véritable infidélité ?) ou encore une façon de surmonter un handicap relationnel (timidité) ou physique ou mental ? Il serait beaucoup + facile pour une femme de se trouver un partenaire sexuel d'un soir (70% des hommes questionnés disent oui) que pour un homme (que 13% de femmes acceptent ce genre de proposition) ...
- Quel est le pouvoir de l'homme sur la femme ? L'homme aurait plutôt un effet protecteur et la femme utiliserait la séduction comme forme de pouvoir ... car il ne semble pas que les femmes de pouvoir aient un fort attrait sexuel sur les hommes, contrairement aux hommes de pouvoir !
- Il est intéressant de relever que beaucoup de thérapeutes de couple ou conseillers conjugaux n'abordent pas le thème de la sexualité avec les gens qui les consultent, mais préfèrent s'occuper de la façon dont ils gèrent leur argent et leur budget : font-ils compte commun ou compte séparé ? ont-ils choisi de se marier sous le régime de la communauté des biens, de la participation aux acquets ou de la séparation des biens ? celui/celle qui gagne le + dans le couple a-t-il/elle + de pouvoir sur l'autre ? Quel lien métaphorique y a-t-il dans un couple entre sa façon de distribuer et partager leur argent et leur sexualité ?
- L'admiration pour un-e partenaire qui a une position sociale supérieure ou une bonne notoriété peut générer de l'amour ... et nous reconnaissons tous que l'amour donne de la couleur, de la profondeur, du sens aux relations humaines.
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